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Les aidants face à la maladie

Le désir plus fort que la maladie

Psychologie cancer du sein, autour des proches

Quant tout va mal

Je suis guérie, mais différente

Témoignage d'une fille à sa maman.

 

 

Parce que oui, ma Maman a eu un cancer.

 Il a été dépisté en avril 2015. Ma Maman a senti d’elle-même une petite boule dans sa poitrine. Elle l’a fait contrôler, et le verdict est tombé. Je l’ai appris un jour de semaine lors du dîner que l’on partageait à la maison en famille.

 "J’ai été chez le médecin, et ce n’est pas bon", m’a-t-elle dit, "c’est pas très bon… J’ai un cancer". Ces trois mots ont raisonné dans ma tête, tellement fort, comme si on venait de m’assommer, comme si je venais de me prendre une grosse claque dans la gueule, comme si le sol se dérobait sous mes pieds. J’étais sonnée. J’ai pleuré, j’ai paniqué, j’étais en colère, et j’ai serré très fort ma Maman dans mes bras. À ce moment-là c’est elle qui me rassurait, alors que c’était elle qui était malade.

 Les quelques jours après cette annonce fracassante ont été pires que tout. Ma Mamam avait un cancer. Un CANCER. Ce mot qui fait tellement peur. Pendant quelques jours, je pensais qu’au pire. On avait beau me répéter que 90% des cancers du sein guérissent, je ne pouvais m’empêcher de penser à ces putains de 10% qui ne guérissent pas. Je pensais à tout ce que ma Maman allait devoir endurer. J’en avais le ventre noué, et le cœur brisé. On n’a pas envie de voir sa Maman souffrir, on n’a pas envie de voir sa Maman avoir mal, ne pas être bien, lutter. C’est comme ça.

 Et surtout, je me suis rendue compte que souvent, les proches accusent d’autant plus le coup à l’annonce d’un cancer. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’on se sent impuissant. Totalement impuissant. On ne peut rien faire, absolument rien. A part être là. Et finalement au bout de quelques jours, j’ai fini par comprendre que si justement, c’était ça que je pouvais faire, être là. Pour elle, avec elle. C’est ce qui m’a fait réagir. C’est ce qui a fait que j’ai "digéré" la nouvelle. Moi aussi j’étais prête à me battre, avec elle, pour elle.

 Après l’annonce, il y a eu plusieurs examens, et la mise en place d’un programme de combat. Par quel bout commencer ? Quelle procédure mettre en place ? Le gynécologue et l’oncologue ont tranchés, on opère rapidement, très rapidement & ensuite chimiothérapie, rayons & traitement hormonale… On attaque ce combat !

L’opération se déroule bien, même mieux que prévue.

Cancer 0 VS Maman 1 !

Ensuite on attaque la chimiothérapie, on nous annonce que la perte de cheveux sera inévitable, qu’elle douleur pour Maman et la famille. Comment on va faire ? Cela va être trop bizarre. Hop Maman et la famille prenons le taureau par les cornes. On se rend chez une coiffeuse pour choisir une perruque avec Maman, ça lui va tellement bien. Maman se rend chez sa coiffeuse pour couper et raser les quelques cheveux restants, c’est très difficile. Comme pour dire à la maladie, regarde, c’est moi qui décide, pas toi.

 Elle achète des bonnets, bandeaux, foulards de plein de couleur différente, parce qu’elle aime les couleurs, et qu’elle est pleine de couleurs. Et puis de toute façon, même sans cheveux, elle reste la plus belle du monde. On se prend au jeu avec ma sœur et réalisons une photo de famille avec chacune un bandeau sur la tête. Cela nous va assez bien je crois 🙂

  La chimiothérapie se passe bien, Maman met toutes les chances de son côté, elle prend des médicaments naturels pour éviter les effets secondaires au maximum, ça marche plutôt bien 🙂

 Évidemment ce n’est pas toujours tout rose. Y’a parfois des jours sans, où la fatigue prend le dessus, où le traitement et ses effets sont trop lourds à porter. Mais il y a beaucoup plus de jours avec. Parce que oui, ma Maman m’épate. Elle a un moral d’acier, elle sourit toujours autant, et elle fait plein de choses pour occuper son nouveau temps libre. Elle n’attend pas que ça se passe. Elle continue à vivre, pleinement. Là encore, c’est comme si je l’entendais dire va te faire foutre à cette putain de maladie.

 Les médecins l’expliquent souvent, le moral, c’est 50% de la guérison. Et le moral, selon moi, il tient essentiellement dans l’entourage, le soutien, la famille. Et dans le "personnel" qui s’occupe de ma Maman. L’oncologue, le gynécologue, les infirmières qui prennent soin d’elle, comme s’il n’y avait qu’elle. Je tiens également à remercier l’association « Vivre comme Avant » qui soutient les personnes malades, confectionne des cousins en forme de cœur pour aider les personnes malades à mieux dormir.

 Tous ces gens à qui j’ai envie de dire merci, du fond du cœur, d’avoir soigner ma Maman.

 Les cheveux, les cils, sourcils et poils repoussent gentiment. Elle se sent à nouveau femme, peut retourner chez le coiffeur, faire des couleurs et se faire toute belle 🙂 Que du bonheur.

À ce stade-là c’est : Cancer 0 VS Maman 2 ! Youpiii 🙂

 Il reste à Maman une dernière étape et pas des moindre, les rayons. Faire tous les jours durant plusieurs semaines 1 heure de route aller & 1h de route pour le retour, c’est fatiguant. Ajouter à cela un traitement certes qui va relativement vite, mais qui créer des brûlures et douleurs très fortes. C’est très compliqué et épuisant. Ma sœur s’occupe des plaies, mettre de la crème, des protections, pansements et recommencer le processus tous les jours voir plus souvent si nécessaire.

 Cancer 0 VS Maman 3 ! On a presque gagné 🙂

 Il reste encore le traitement hormonal à prendre pendant plusieurs années, à supporter les effets secondaires, à trouver un autre traitement qui est mieux accepter par le corps. Il faut se rendre chez l’oncologue pour faire des contrôles, pleins de contrôles.

 Depuis 5 ans, Maman se bat encore. Toute la famille et elle croisent les doigts pour que cette fichue maladie ne revienne pas ou ne se développe pas ailleurs.

 ON A GAGNÉ CONTRE LE CANCER ! 🙂 🙂 🙂

 Tout ça me fait voir la vie d’un autre œil, je regarde les choses avec un peu plus de légèreté, et j’apprends à relativiser. Puis je me rends compte à quel point une famille, c’est important, et à quel point, surtout, je peux aimer ma Maman.

 Parce que guérir un cancer, c’est une guerre. Mais pas une guerre comme les autres, une guerre où l’amour importe plus que tout.

 C’est tout naturellement en 2015 que j’ai cherché une idée de tatouage à faire pour montrer mon soutien à ma Maman et à toutes les autres personnes touchées par le cancer du sein.

 Je me souviens très bien ce que Maman disait, NON ne te fais pas tatouer ça pour moi, tu auras mal. Eh bien si, j’ai un peu contrariée Maman au début, mais je l’ai fait et j’en suis tellement fière. TROP FIÈRE ! Alors oui ça fait un peu mal, mais avec tout ce que maman avait souffert, je pouvais bien aussi moi souffrir un petit peu NON ?

 Maman s’est ensuite intégré encore plus à l’association « Vivre comme Avant ». Elle a mis sur pied des cafés-rencontres en Ajoie avec les personnes malades. J’ai participé aux pic-nique et passer plein de temps avec ces chaleureuses personnes. J’ai également participer chaque année depuis 3 ans aux marches de soutien qui sont organisées en octobre dans le Jura. Saignelégier, Glovelier et il y 2 semaines à Cornol.

 Il y a également eu un très grand projet, il y a très peu de temps. La Ville de Porrentruy a décidé de mettre un projet sur pied pour le mois d’octobre rose.

L’idée a été de faire des photographies avec une personne qui a été malade ou qui est malade et une ou des personnes de soutien qui ont été présentes lors de la maladie.

Je vous avoue que la première fois que Maman m’a parlé de ce projet, j’étais surprise, étonnée mais tellement curieuse que j’ai dit OUI on se lance dans ce projet fou les deux.

 C’est parti, on prend rendez-vous chez la photographe du projet Stéfanie Ribeaud-Gurba qui a été super, elle a su nous mettre à l’aise et nous avons passé une après-midi super, Maman et moi 🙂 Vous trouverez quelques clichés de ce magnifique projet ci-dessous. Pour le reste des photos, elles seront exposées dans plusieurs commerce de la Ville de Porrentruy dans le courant de ce mois d’octobre.

 Les cancers du sein touchent une femme sur huit. Alors dégrafez votre soutien-gorge, montrez vos seins, et faites-vous dépister ! Plus tôt il est diagnostiqué, mieux il sera soigné !

 

Maman je suis tellement fière de toi, de tout ce que tu as accompli dans le combat de cette maladie.

 

Je t’aime ❤

 

 

 

Octobre rose: le couple mis à l'épreuve par le cancer du sein.

Témoignage sur RTS

 

Magnifique témoignage de Mme Rérat Patricia de Fahy

 

 Cancer du sein: Parlons rémission

 Lien de l'article paru dans le magasin Fémina    

Femina | Cancer du sein: 5 choses à savoir sur la phase de rémission

 

 

 

 

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